samedi 27 juin 2015

Retour d'activité

Après une très longue absence, le biographie reprend du service sous peu ! Au programme, ciné, science, jeux vidéo, comics, manga... Et les internets !

mardi 24 décembre 2013

[Avis] Suicide Squad : Kicked in the Teeth (VO).

L'idée de suivre les méchants dans une formation senser faire le bien n'est pas nouvelle, certains connaissent les Thunderbolts de chez Marvel que ce soit l'ancienne mouture de Zémo ou la nouvelle avec Cage comme chef. Pourtant chez DC comme quasiment toujours, on a précédé Marvel de quelques (dizaines) années en formant la Suicide Squad, connu également sous le nom de Task Force X.Avec les New 52 (reboot de l'Univers DC qui a permis de mettre pas mal de choses au clair sur les origines des personnages ainsi que sur les Univers parallèles"), la Suicide Squad revient en force !

Fatale Harley ...


Les autorités ont idée d'utiliser des super-vilains pour des missions considérées comme ingrates ou suicidaires. On suit donc Harley Quinn, King Shark, Deadshot, Black Spider, El Diablo et quelques autres ex-super-vilains-en-liberté dans des missions aussi dangereuses les unes que les autres.

Une équipe avec deux personnages forts (Harley Quinn et Deadshot) et quelques "seconds" couteaux, ça peut paraître un peu dommageable a priori car les personnages secondaires pourraient s'effacer devant la présence des deux protagonistes principaux. Finalement, à la lecture du premier tome, les auteurs ont réussi le petit tour de force de ne pas les faire se diluer dans l'action devant Quinn et Deadshot en leur donnant un rôle, certes pas de premier rang, mais pas insignifiant.

En pleine séance de torture ...


Les "seconds" couteaux, King Shark; El Diablo, Black Spider, entre autres, sont plutôt sympas dans l'ensemble et apportent à l'histoire quelques éléments intéressants et notamment un équilibre des forces : nous n'avons pas que des tueurs psychopates ou juste des personnes en voie de rédemption, mais un mélange qui fait que nous n'avons pas l'impression d'avoir une équipe homogène, ce qui n'est pas un mal.

Ou dans une attitude totalement hardcore ! 


Parlons-en de l'histoire maintenant : des ennemis dangereux vraiment dangereux, des vieux démons qui refont surface et des divisions dans l'équipe. Le fond n'est pas original pour un sou, la qualité se trouve plutôt dans la forme avec des rebondissements assez nombreux, avec des trahisons en pagaille et des inimitiés sympathiques. Et en prime un résumé de l'histoire des origines d'Harley Quinn !


Sur le dessin, pas grand chose à redire, ils sont très agréables et dynamiques ! Ce qui n'est pas un mal vu le
rythme effréné du scénario.

Deadshot juge ses équipiers !


Bref que dire ? Ce numéro de Suicide Squad est une bonne introduction à l'équipe peu connue de chez DC qui devrait ravir pas mal de fans d'ultra-violences, d'Harley Quinn (seules ses tenues improbablement pratiques pour se battre feront débat pour les fans !), et de King Shark, enfin si ceux-ci existent. À essayer, car il ne nécessite aucune base sur l'Univers DC pour être apprécié !


dimanche 10 novembre 2013

[Cinéma] Avis : Gravity

On dit que tomber amoureux est la seule chute sans gravité, et à l'entente des échos de la presse, il était assez facile de tomber amoureux du nouveau film de Cuàron, Gravity. Au menu, deux acteurs perdus dans le vide de l'Espace. Verdict.

Dans l'espace ...


Gravity nous narre l'aventure de deux astronautes pour lesquels une banale mission de routine se transforme en cauchemar lorsque, percuté par des débris, leur vaisseau se fait détruire et les laisse à la dérive dans l'Espace dans une lutte pour rester en vie contre la dérive spatiale.

... Personne n'entend les problèmes ven


Gravity est, comme beaucoup l'ont qualifié, un huit-clos spatial. Difficile de faire un huit-clos dans l'Espace, vous allez me dire ? Et pourtant ! Les personnages sont à la dérive dans l'espace, prisonniers de leurs combinaisons, ils ne font qu'entendre ce que l'autre leur dit, leur propre respiration, les bipbips et rien d'autres (car pour la dernière fois, le son ne peut pas se propager dans l'espace !).

Bluffant, n'est-il pas !


Concentrons nous sur le film maintenant, il y trois choses notables à souligner d'entrée : la grande qualité de la 3D qui apporte quelque chose en sountenant le deuxième point fort du film : les effets spéciaux de grande qualité qui apportent au visuel un côté sublime ! Qui sert donc lui-même à l'ambiance générale du film grâce au troisième point remarquable : l'ambiance sonore qui est ingénieuse ! On n'entend seulement ce que Rayane, le personnage principal interprêté par Sandra Bullock, entend, ce qui donne quelques moments d'angoisse bien senti.

Bullock au top de sa forme (même si elle ne sait pas sur quel bouton taper !)


Parlons en d'ailleurs de la performance de Sandra Bullock : à une exception près, sa performance est excellente dans le film ! Assez éblouissante pour le rôle (difficile en plus), elle contraste beaucoup d'avec Georges Clooney : entendons-nous bien, je ne fais pas de ces détracteurs de Clooney qui passent leur temps à cracher sur la star. Mais dans ce film, je trouve son rôle assez énervant, pas forcément très utile, dommage pour un acteur de cette trempe !

"Houston, ici on a un problème !" "Les débris ?" "Non, Georges Clooney !" "..."


Et malheureusement, ça plombe un peu le film qui passe près d'être une Oeuvre contemplative pour finir juste comme un film grandiose ! Pour beaucoup, cela ne fera pas de différence, pour moi, si, malheureusement ...

Bref, qu'en dire ? Une excellente surprise, mais pas aussi près du chef d'oeuvre que certains le prétendent. À voir malgré tout !

Note: 8/10.

[Animé] Avis : Avatar, Legend of Korra

Avatar, Legend of Korra est la suite de l'excellent dessin animé Avatar, the Last Airbender (et pas le film, qui n'a jamais existé !). Il se devait de succéder donc à cet excellente série, qui est plus adulte qu'il n'y paraît au premier abord ! Verdict après une saison et au  trois quart de la deuxième saison

.

Avatar, Legend of Korra suit le personnage de Korra, originaire de la tribu de l'eau et Avatar malgré elle. Elle doit partir à Republic City rejoindre Tenzin, l'un des fils de Aang (l'avatar de The Last Airbender) afin d'apprendre à maîtriser l'air, mais c'est sans compter toutes les responsabilités et surtout les ennemis qu'attire son statut d'Avatar.

Un changement radical dans l'architecture !


On retrouve peu de personnages connus de la première série (excepté dans des flash-backs) car la série se déroule quasiment cent ans après la première série ! Et autant dire qu'en cent ans, le monde a bien changé ! Les tribus de l'eau sont toujours isolées, mais les autres peuples ont fait la révolution industrielle et la ville de Républic City n'a que peu à voir avec les villes de The Last Airbender influencées par l'architecture chinoise, entre autre.


De gauche à droite : Asami, Bolin, Korra, Mako, Tenzin

L'Univers est donc peut-être changé, mais pas le fond : les influences bouddhistes, les aspects spirituels de la série sont toujours présentes dans le fond. On retrouve donc quelques chose à quoi s'accrocher.

La galerie de personnages est donc renouvelée : au revoir Aang, bonjour Korra ! Nouvel avatar, elle est plus âgée que Aang au début de sa série (17 ans). Elle est rapidement rejointe par Mako et Bolin, deux frères maîtres du feu et de la terre respectivement, et Asami, fils d'un riche industriel. L'une des qualiés d'Avatar, the Last Airbender, était d'offrir une galerie de personnages intéressants et attachants, à défaut d'être marquants. Ici, c'est moins flagrant : Asami est un peu transparente, Zuko n'est pas franchement "attirant", un peu trop lisse et Korra est une tête du mûle, on l'aime ou on la déteste. Reste Bolin, qui est assez sympa à suivre et surtout qui a la petite mascotte de la série, Pabu,  furet couleur feu. Les autres personnages sont plutôt sympathiques.
Les liens entre les personnages sont somme toute assez classique, en passant par l'Histoire d'Amour, de haine, elles évoluent tout au long de la série sans jamais rester immobiles. Ce qui apporte de la vie au background.

Le pro-bending !



L'une des nouveautés de Legend of Korra est l'introduction d'un sport, le Pro-bending, qui oppose deux équipes de trois maîtres, chacun maitrisant soit l'eau, soit le feu, soit la terre (l'air étant un élément encore peu maîtrisé). Le but de ce sport est de faire sortir l'équipe adverse du terrain de jeu grâce à leur maîtrise. Sport impressionnant, il est au centre de la première saison car Korra décide de joindre l'équipe de Mako et Bolin.

Amon, l'un des personnages centraux de la première saison !


Ce qui faisait la force d'Avatar, c'est un scénario bien mené, rempli de rebondissements et avec la saison 1, on peut dire que le contrat est rempli : le scénario tourne autour d'un mystérieux personnage, Amon, qui aurait le pouvoir d'enlever la maîtrise d'un élément à n'importe quel maître : il mène une révolution pour ne plus qu'aucun maître n'existe et qu'il ne reste que des humains normaux. Au cours des 12 épisodes qui composent la première saison, on va de rebondissement en rebondissement, sans aucune faute.
Par contre, la saison 2, bien qu'intéressante également, multiplie les faux pas : moins intense que la première, elle a la sale tendance de marcher un peu sur la mythologie instaurée par Avatar, the last Airbender (cf. les origines du premier Avatar). Ce qui est très dommage car, en plus d'une faute flagrante de cohérence, la première était assez intéressante. Niveau scénario néanmoins, cela reste acceptable et nous emène vers un autre aspect de la mythologie d'Avatar : les esprits.

Korra et Pabu version chibi. Source : http://www.renders-graphiques.fr/renders.php?id_image=114898


Enfin, l'animation est toujours aussi agréable et a gagné en fluidité, et en qualité, avc des décors magnifiques ! Mention particulière au flash-back sur le premier avatar qui tranche d'avec le reste de la série mais qui est superbe dans son genre !

Les personnages principaux de Avatar, the last Airbender, que l'on retrouve lors des flash-backs (excepté Katara, 2éme à gauche) encore vivante !)


En conclusion, que dire ? Compliqué ! Si la série tient son rang sur beaucoup de points, notamment dans la qualité de l'animation et du scénario durant la première saison, elle fait quand même ses premiers faux pas avec une galerie de personnages moins intéressants, des incohérences mal fichues et assez grosses. Si vous avez aimez, vous pouvez tenter de regarder, ça vous plaira peut-être -comme à moi, malgré mes critiques- . Si vous ne connaissez pas l'Univers d'Avatar, vous pouvez commencer par Legend of Korra, ça ne gâche en rien l'expérience !

Note : 7/10 (à cause de la deuxième saison)









mercredi 6 novembre 2013

[Série] Premier avis : Agents of S.H.I.E.L.D.

Après cinq épisodes (le sixième ayant été diffusé hier), il est temps de faire un premier bilan d'Agents of S.H.I.E.L.D. . Cette série était (très) attendue par les fans de Marvel, le S.H.I.E.L.D. ayant un sacré potentiel cinématographique. Qu'en est-il finalement ?



Le SHIELD, agence de contre-espionnage états-unienne, lutte contre les différentes menaces du monde entier. Après la découverte choquante des surhommes (Thor, Captain America ...), cette agence se retrouve en prise à d'autres surhommes, à d'autres organisations secrètes ... Il incombe à Phil Coulson de les combattre accompagné de son équipe.

L'équipe de choc ! ... Ou pas.


Bon, le synopsis est quelque peu étonnant pour quiconque ayant vu le film car (SPOILER) Coulson semblait être mort dans le film, tué par Loki et son sceptre Chitauri.. Mais admettons, cet événement n'est pas si rare chez Marvel ...

Le scénario est donc assez classique : bien qu'il présente quelques pistes intéressantes (comme le pourquoi du comment concernant Coulson, ou bien les artefacts Chitauris laissés à New York après les événements d'Avengers), le déroulement des épisodes sont assez classiques avec un problème, des péripéties, un dénouement.
L'implantation dans l'Univers de Marvel ne s'en fait pas trop sentir malheureusement, excepté le SHIELD et des références rapides à des héros, peu de chose nous y rattache et c'est bien dommage car on se croirait presque dans une série quelconque avec des super-pouvoirs.
Excepté une Torche Humaine et un Power-Man bis ...(Mais que dire alors lorsque quelques agents doutent de l'existence des télépathes alors qu'ils sont censés être la plus grosse agence du monde ?!)

Le meilleur acteur de la série, et c'est un vrai bon acteur !


À la limite, on pourrait se dire que ça peut arriver que la série se détache un peu de l'Univers des films, grandement inspiré de l'Univers Ultimate, histoire d'avoir une identité propre et que les acteurs supporteront le tout.
Là, je sors le sifflet, le carton presque rouge mais pas trop, la cloche pour donner l'alerte, on vient de pointer la plus grosse faiblesse du film : le casting. Clark Gregg incarne Coulson comme dans les films et autant dire qu'il porte quasiment chaque épisode à lui tout seul, avec son flegme et sa classe naturelle. Ming-Na Wen (qui joue Mélinda Mey) est trop dans le trip "J'suis trop dark, j'parle à personne parce que j'ai pas fait des choses jolies jolies dans mon passé" et en devient antipathique. Brett Dalton (qui joue Grant Ward) n'offre pas beaucoup d'épaisseur à son personnage. Chloe Bennet (qui joue Skye) tire à peu près son épingle mais est des fois un poil énervante, mais ce n'est rien comparé à la paire de scientifique que se paie le film, Iain de Caestecker et Elizabeth Henstridge (respectivement le rôle de Léo Fitz et Jemma Simmons). Les qualifier d'horripilant serait une insulte au mot horripilant, la moindre apparition d'eux à l'écran vous fera au mieux tiquer, au pire vous refilera des plaques d'urticaire et vous coûtera le coût de votre écran, cassé par frustration.

MAIS VIREZ-LES BON SANG !!


On pourrait se dire qu'on aurait le droit à du grand spectacle malgré tout ? Que nenni, mesdames et messieurs ! En regardant les épisodes, on se demande où est passé le budget, les décors sont assez pauvres et les effets assez cheap malheureusement ! Ce qui est un peu désolant vu que le projet est censé être un fil rouge à travers l'univers cinéma de Marvel en annonçant les films ou en accueillant des histoires de cross-over avec les films !

Non, ce n'est pas Luke Cage à gauche, malheureusement.


Bref, que dire pour l'instant ? Bilan très mitigé ! Aussi bien l'Univers est pas trop mal respecté certes, mais une certaine mollesse dans la mise en scène accompagné d'un budget assez réduit et d'un casting un peu à la ramasse fait que ça traîne en longueur. Bien que CBS ait signé pour toute la saison 1, permettons nous de douter de l'existence future d'une saison 2 à cette vitesse ...

Mais on espère quand même revoir Gregg et Lola, sa voiture fétiche !

jeudi 31 octobre 2013

[BD] Avis : La petite Mort




Vous savez, quand vous suivez un artiste depuis un petit moment, vous êtes assez ému de voir chacune de ses publications en BD. C'est un peu mon cas pour Davy Mourier, après l'avoir connu grâce à Nerdz et les Vidéos trop faites à la maison, j'avais acheté sa première BD, Il était une fois une fille que j'ai rencontré deux fois/Papa, Maman, la maladie et moi, puis les suivantes, mélant introspection, dépression et humour grinçant (sauf Karate Boy qui est du nawak total et bien fun !). Aujourd'hui sort La Petite Mort (à ne pas confondre avec de la masturbation), BD adapté d'un webcomic de Davy Mourier ... Tient-on ici un chef-d'oeuvre ? Ou le premier faux pas de Davy ? Réponse ici.



La Petite Mort est née, vive la Petite Mort ! Digne fils ou fille de ses parents (on ne sait pas trop), la Petite Mort reprendra dans quelques années la faux de son père pour moissonner les âmes. Mais d'ici là, il faudra pour elle vivre parmi les humains et se faire des amis ... ou pas. Surtout qu'avec son sac Hello Kittu ...



Vous l'aurez compris, on reste dans des thèmes pas forcément très joyeux avec la Petite Mort, la Mort tout ça, tout ça. C'est toujours un défi de faire de l'Humour noir, car vous ne savez jamais si vous allez en faire trop ou pas assez. Ici, Davy réussit le tour de force (encore une fois j'ai envie de dire) d'équilibrer le tout et nous sert ici une BD de grande qualité.



Le graphisme est quelque peu dépouillé, proche de la plupart de ses BD avec un décor immobile et juste les personnages qui bougent (un peu à la manière de South Park, mais en BD°, toujours sous le même angle de vue. D'autres comics sont plus dynamiques. Ne vous attendez pas à de la couleur, il n'y en a pas beaucoup, mais c'est volontaire ! Et finalement, ça rend très bien et donne une vraie identité graphique à la BD.



Passons à l'humour, assez drôle : le mélange d'humour grinçant et de naïveté fonctionne bien dans l'ensemble et apporte une certaine fraîcheur à la lecture (mais attention, ce livre ne sert pas de ventilateur !) et des fous rires en barre !


Un autre point intéressant à noter est le fait que ce livre soit en réalité augmentée ! Grâce à quelques QR codes disséminés dans le bouquin, cela rajoute une dimension supplémentaire à la lecture ! Il n'est pas nécessaire de s'en servir pour avoir une bonne expérience de lecture, mais ça ajoute un plus non négligeable !

En bref, que dire ? Qu'il s'agît d'une excellente BD à mettre entre beaucoup de mains ! Papy Mourier nous raconte une jolie histoire ici, remplie d'humour, d'un peu d'humanité et d'Amour.

Note finale : 10 os sur 10 ! 

À noter qu'il existe un jeu pour téléphone sur la Petite Mort !



dimanche 27 octobre 2013

[Cinéma] Avis : American Nightmare (The Purge)

Un synopsis alléchant peut cacher de bonnes surprises. Et des moins bonnes. American Nightmare faisait parti de ces films dans lequel beaucoup ont placé leurs espoirs. Qu'en est-il vraiment ?



Et si le crime devenait légal ? Attention, pas tout le temps, sinon ça ne serait plus un crime, mais juste le temps d'une nuit histoire que chacun puisse purger ses plus mauvais sentiments, ses haines longtemps terrées ? C'est ce que proposent les Pères fondateurs, nouveaux dirigeants des Etats-Unis lors d'une nuit durant laquelle tous les crimes sont permis, y compris le meurtre. Cette nuit a rendu de nombreux services, le taux de criminalité du pays est au plus bas, l'économie paraît plus florissant que jamais, et la Purge est surtout mortelle pour les gens qui n'ont pas les moyens de se défendre. Qu'en est-il lorsque l'on tente d'être humain en sauvant un homme sans défense au milieu de cette nuit ? Les autres bêtes vont vouloir vous le faire payer ...

Coucou c'est nous ! 


C'est le questionnement posée par le film et mise en scène par James DeMonaco. L'uchronie (enfin, pas exactement, il s'agît plutôt d'un futur possible puisque le film se déroule en 2020) proposée ici offrait un bon terrain de jeu pour un cinéaste habitué au cinéma d'action (notamment producteur du remake Assaut sur la centrale 13), fallait-il être habile dans les propos ou bien tirer dans le tas et attendre que la fumée retombe ?

Les forces de l'ordre n'interviendront pas durant la nuit de la purge ...


De Monaco ne sait jamais sur quel pied danser tout long du film, hélas ! On peut distinguer clairement deux parties dans le film, la première est la mise en place de l'univers et la prise en otage de la famille du personnage principale par un gang poursuivant un SDF réfugié chez eux. Cette partie est pour ainsi dire l'un des meilleurs moments de tension au cinéma qu'il m'ait été proposé de voir ces derniers temps (enfin, le niveau n'était pas très haut non plus ...), la bande-son accompagne les battements de cœurs de nos personnages principaux (à moins que ce ne soit les nôtres ?), et très vite, le vernis de l'introduction se craquelle pour laisser place à une paranoïa vraiment efficace. Le huit-clos est assez éprouvant.


"Les gars, c'est ici la rave, non ?"


Vous me direz "Mais, et la deuxième partie ?". J'y arrive, bande de z'hayppyfew ! La deuxième partie nous ramène un peu à la dure vérité du cinéma Hollywoodien : pour faire du fric, faut du gunfight. Le film s'évertuait à pointer du doigt la violence inhérente à la possession d'arme, ces meurtres gratuits ... Qui se déroulent lors de la deuxième partie ! Elle pourrait presque se résumer à "Pan, pan !" (mais pas que, y a aussi des "BIM, BADABOUM" et des "OUIIIIN"). Et c'est bien dommage car ce que la première partie avait construite se retrouve ici piétinée sous la nécessité de proposer aux spectateurs un gunfight digne de ce nom. Certes, on pouvait s'y attendre, mais le cran a été poussé trop loin et fait redescendre tout l'intérêt.

"On arrive sur la deuxième partie ..." "Et merde."


Pas la faute des acteurs, enfin pas entièrement : durant la première partie ils proposent un spectacle intéressant, mais sans creuser les personnages. On peut peut-être plus facilement s'identifier à eux peut-être, mais ça ne rend les personnages que moins "attachants". Dommage, car le personnage le plus intéressant, le chef du gang, n'est pas énormément vu et pourra paraître pour certains quelque peu caricaturale, pour d'autres un peu vide, bref, ça montrer que ce n'est malheureusement pas encore au niveau.

"Pitié, je ne veux pas retourner tourner la deuxième partie !"


Bizarrement, le film propose un univers intéressant à exploiter, grâce à qui la Purge n'existe ? Qui sont les pères fondateurs ? Est-ce le cas d'autres pays ? Le film appelle des suites, en espérant que cette potentielle licence ne s'enfonce pas dans la paresse scénaristique et filmique d'un Saw ou d'un Paranormal Activity.

"Mon meilleur profil pour la caméra !"


Bref, American Nightmare (The Purge) aurait pu être un moyen métrage faisant parti d'une série intéressante sur un monde où l'Humanité s'évapore peu à peu, un peu à la manière d'un The Walking Dead, avec moins de zombie et plus de grinçant. À défaut d'une véritable cohérence (une telle loi n'existerait pas dans notre société bien entendue, mais après on peut y voir là l’extrémité des extrêmes ! ), le film propose un bon départ pour une fin qui laisse perplexe... À quand la suite pour développer ?

5/10.